Mardi 10 décembre matin, toute la cité scolaire a effectué une simulation d’alerte-intrusion. A 9h15, l’alarme du lycée a retenti. En cas d’intrusion d’une personne « malveillante » dans l’enceinte de l’établissement, tous les élèves et adultes doivent se confiner dans leur salle de classe et faire le moins de bruit possible pendant toute la durée de l’alerte. La classe défense se trouvait en salle de musique (salle 9) pour cet exercice. Nous avons donc fermé les volets et les fenêtres, les portes, poussé les tables et chaises sur les côtés et éteint les lumières. Nous nous sommes assis en silence, dans le noir, au centre de la pièce. Nous avons attendu presque 10 minutes sans bouger jusqu’à ce que les gendarmes du PSIG nous donnent les consignes pour sortir de la salle. Nous avons été « exfiltrés » de la salle 9 en passant par la fenêtre côté parking des professeurs. Par groupe de 3 ou 4, nous sommes montés sur une table, passés à tour de rôle par la fenêtre avec l’aide des gendarmes. Ils étaient lourdement équipés avec casque, armes (pistolet et fusils d’assaut), gilets pare-balles… C’était très impressionnant. Nous avons couru en longeant les murs pour rejoindre le portail à l’entrée du parking des professeurs où nous avons été « mis en sécurité ». Il y avait une quinzaine de gendarmes pour cette intervention.

Dans un second temps, deux gendarmes habillés en civils sont entrés sur le parking des professeurs pour simuler une agression sur M. Pavard. Il s’agissait évidemment d’une mise en scène, mais c’était plutôt réaliste. Les deux hommes ont fait semblant de frapper M. Pavard, l’un d’eux était armé d’un faux couteau. C’est alors que le PSIG est arrivé sur le parking provoquant la fuite des deux individus. Le premier s’est réfugié dans sa voiture pour tenter de prendre la fuite. Il a été interpellé presque immédiatement et menotté. Le second s’est enfui dans la salle des professeurs. Nous avons donc assisté à la traque de l’agresseur à l’intérieur du collège. Les gendarmes du PSIG marchaient en colonne, le premier portait un gros bouclier. Ils ont simulé une effraction sur la porte d’entrée de la salle des professeurs. Nous marchions juste derrière eux. Le capitaine Vaillant nous commentait l’action et nous donnait des explications en direct. Nous sommes entrés dans le noir, on ne voyait que la lumière des lampes fixées sur les armes des gendarmes. Les pièces attenantes à la salle des professeurs ont été fouillées méthodiquement. Enfin l’agresseur de M. Pavard a été retrouvé entre la salle des professeurs et le CDI. Il y avait beaucoup de cris pour le convaincre de lâcher son couteau. Comme l’individu refusait d’obéir il a été maîtrisé grâce à un taser (pour de faux bien sûr), puis interpellé et menotté à son tour. L’exercice était terminé à 10h15.

Enfin, nous sommes retournés en salle 9 pour discuter avec les gendarmes, pour reparler de l’intervention, poser des questions… Nous avons pu voir et même essayer le matériel des gendarmes. Certains étaient ravis de toucher les fusils et autres armes, d’autres ont essayé les casques et gilets pare-balles. On nous a expliqué en détail le fonctionnement et le rôle de tous les matériels. Nous avons été impressionnés par le poids du bouclier qui dépasse les 20 kg et qui peut résister aux balles de Kalachnikov ! Nous sommes restés pendant presque une heure à échanger avec ces gendarmes vraiment très agréables et à l’écoute. Tout le monde était ravi de la matinée, y compris les gendarmes qui apprécient de venir faire des exercices en conditions « réelles ». La seule déception de la matinée est que nous n’avons pas pu voir l’équipe cynophile (gendarme avec un chien qui recherche la drogue) car elle a été appelée sur une intervention le matin même et n’a pas pu être remplacée… Mais ce n’est que partie remise…

Pour les lecteurs qui s’inquiéteraient de la santé de M. Pavard, tout va bien, il n’a pas été traumatisé par sa « fausse agression ». Enfin, pour ceux qui en douteraient, Mme Balsac est bien sortie pour la fenêtre de la salle 9 lors de l’exfiltration, tout s’est bien passé pour elle aussi ! Les deux enseignants sont donc sains et saufs, prêts pour de nouvelles aventures avec la classe défense...

La classe défense

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